Non catégorisé
Cotonou, le 11 février 2008
Roméo est décidemment plus qu’un gardien ! Il se comporte comme un boy, me sert, et m’appelle Madame ! Je suis un peu gênée, peu habituée que je suis aux mœurs coloniales !
J’ai désormais un téléphone. Mon numéro : 00 229 97 86 43 93. Les Béninois ont décidemment tout prévu, même la carte SIM ! C’est plutôt moi qui suis défaillante, car je me rends compte que je n’ai pas dans mes bagages les clefs USB sur lesquelles j’avais pris soin de copier tous les dossiers concernant le projet ! Quelle idiote ! Je dois solliciter ma fille à Paris d’urgence. Elle découvre les clefs dans un cartable usagé que j’avais jeté à la poubelle avant de partir !
J’ai désormais un téléphone. Mon numéro : 00 229 97 86 43 93. Les Béninois ont décidemment tout prévu, même la carte SIM ! C’est plutôt moi qui suis défaillante, car je me rends compte que je n’ai pas dans mes bagages les clefs USB sur lesquelles j’avais pris soin de copier tous les dossiers concernant le projet ! Quelle idiote ! Je dois solliciter ma fille à Paris d’urgence. Elle découvre les clefs dans un cartable usagé que j’avais jeté à la poubelle avant de partir !
Cotonou, le 13 février 2008
Déjà 4 jours que je suis là, et les choses n’ont pas beaucoup avancé. Je m’impatiente un peu et commence à être inquiète. Je passe en fait des journées à attendre, attendre qu’on rappelle, que tout le monde soit là, qu’il y ait du réseau pour téléphoner, que l’électricité se rétablisse, que le chauffeur soit disponible… C’est difficile pour moi, comme probablement cela le serait pour n’importe lequel des européens que nous sommes.
Hier soir, grande discussion en tête à tête avec Thierry, qui a l’avantage d’être belge et de vivre ici depuis des années. Il m’explique, il me rassure, il me conseille. Tout ce temps perdu, c’est sûrement le prix à payer pour être ici. C’est probablement aussi la phase la plus difficile du Rallye, celle de son démarrage. Dès que nous aurons le matériel, je commencerai à me sentir plus opérationnelle. Claude va j’espère m’aider à être patiente, ce qui n’est pas, loin de là, ma qualité première !
Quand je regarde le planning établi par la fédé béninoise, je me rends compte qu’il faut attendre encore 9 jours avant de partir faire la tournée dans les régions. Cela ne va pas. Je me sens coincée dans cette ville. J’en parle à Claude dès son arrivée demain soir de façon à nous libérer pour aller nous balader.
La question du dédouanement et de la rencontre avec le Ministre de tutelle n’est toujours pas réglée à cette heure. Et après ? Comment allons-nous transporter le matériel ?
Ce matin le chauffeur arrive à 7h30. Nous devons nous rendre à la compagnie maritime puis faire une très belle balade : village lacustre, route des esclaves… A 8 heures, le chauffeur est rappelé par le Ministère qui fait passer, par je ne sais quel canal téléphonique compliqué, l’info que la voiture nous est retirée ! La Directrice des Loisirs est furieuse, et exige le passage immédiat de Gustave, le vice-Président avec lequel elle est en relation. Mais Gustave n’est pas là. Il a été à un enterrement familial durant la nuit. Modeste qui est avec moi depuis l’aube reçoit ensuite l’information suivante : La Directrice des Loisirs veut immédiatement un planning de notre tournée indiquant les régions précises où nous allons nous rendre. Je me dis qu’il est facile de le faire, et m’étonne qu’elle ne le possède pas déjà. Modeste et moi rédigeons le document, prenons des motos taxis en vitesse, et nous rendons au Ministère, où finalement Gustave nous rejoint. Là, sorte de psychodrame entre tous les participants ! Gustave croit que nous passons au-dessus de lui et demande une réunion du bureau pour valider notre planning. La Directrice des Loisirs est épuisée par ce projet et se sent remise en cause. Le ton monte entre Gustave et elle…
Il faut quelques heures enfin pour que les choses s’apaisent. Le déjeuner avec Gustave, outre qu’il me permet de déguster une délicieuse salade, est l’occasion de s’expliquer. L’occasion aussi de comprendre que si le véhicule nous a été retiré, c’est que le chauffeur est allé se plaindre au Ministère du fait que nous l’exploitions, raison pour laquelle il avait disparu toute la nuit avec le 4X4. Sacré Expédit (c’est son nom), qu’as-tu fait cette nuit ? Nous t’avons pourtant libéré hier à 16 heures !
La question du mensonge a une importance très grande ici, me semble t-il. Tout le monde soupçonne l’autre de mentir, avec beaucoup de conviction, et inversement, si bien qu’il est très difficile de définir qui dit le plus vrai ou le plus faux !
Dans cette affaire, absolument épuisante, par 30° surtout, j’apprends beaucoup. J’apprends que je dois m’assurer de tout, que rien n’est acquis, que si nous voulons avancer nous devons foncer, foncer au-delà des contradictions entre les gens, au-delà des lourdeurs administratives, au-delà des procédures habituelles de travail, au-delà des questions de pouvoir. Je dois à la fois m’appuyer sur mes interlocuteurs africains et sur leurs structures, mais aussi me montrer autonome et ne pas me laisser bouffer par l’ensemble des parasites qui empoisonnent leur propre vie.
L’après-midi nous apprend une bonne nouvelle : le navire est finalement arrivé le 12 comme prévu ! Je ne comprends pas grand-chose non plus à ces histoires de bateau, dont les dates de départ comme d’arrivée, changent tout le temps. Il est donc là, et nous devrions avoir la marchandise le 18 pour effectuer la répartition. Il s’avère que la question de la douane est probablement plus simple que ce que croyaient mes amis africains. Mes lettres de donation devraient suffire à exonérer de taxes une bonne partie du matériel.
Deux mots enfin pour parler de Modeste, qui m’accompagne partout, veille sur moi. Il a une vingtaine d’années et est étudiant en sociologie. Modeste est calme, et dit sans cesse « bon, ce n’est pas grave ! », ce qui me fait beaucoup rire ! Il est très impliqué dans notre projet, et y consacre énormément d’énergie. Il est d’une compagnie très agréable et a le sens de l’efficacité. Il fait tout pour me faciliter la vie, et je lui prête mon DupliTop pendant les longues heures d’attente en échange ! Heureusement que Modeste est là !
Quant au personnage de Gustave, avocat dans la vraie vie et vice-président de la fédé béninoise, il est inoubliable ! Il gère un millier de choses à la fois, sans cesse pendu à son portable qui le harcèle ! Pauvre Gustave !
Hier soir, grande discussion en tête à tête avec Thierry, qui a l’avantage d’être belge et de vivre ici depuis des années. Il m’explique, il me rassure, il me conseille. Tout ce temps perdu, c’est sûrement le prix à payer pour être ici. C’est probablement aussi la phase la plus difficile du Rallye, celle de son démarrage. Dès que nous aurons le matériel, je commencerai à me sentir plus opérationnelle. Claude va j’espère m’aider à être patiente, ce qui n’est pas, loin de là, ma qualité première !
Quand je regarde le planning établi par la fédé béninoise, je me rends compte qu’il faut attendre encore 9 jours avant de partir faire la tournée dans les régions. Cela ne va pas. Je me sens coincée dans cette ville. J’en parle à Claude dès son arrivée demain soir de façon à nous libérer pour aller nous balader.
La question du dédouanement et de la rencontre avec le Ministre de tutelle n’est toujours pas réglée à cette heure. Et après ? Comment allons-nous transporter le matériel ?
Ce matin le chauffeur arrive à 7h30. Nous devons nous rendre à la compagnie maritime puis faire une très belle balade : village lacustre, route des esclaves… A 8 heures, le chauffeur est rappelé par le Ministère qui fait passer, par je ne sais quel canal téléphonique compliqué, l’info que la voiture nous est retirée ! La Directrice des Loisirs est furieuse, et exige le passage immédiat de Gustave, le vice-Président avec lequel elle est en relation. Mais Gustave n’est pas là. Il a été à un enterrement familial durant la nuit. Modeste qui est avec moi depuis l’aube reçoit ensuite l’information suivante : La Directrice des Loisirs veut immédiatement un planning de notre tournée indiquant les régions précises où nous allons nous rendre. Je me dis qu’il est facile de le faire, et m’étonne qu’elle ne le possède pas déjà. Modeste et moi rédigeons le document, prenons des motos taxis en vitesse, et nous rendons au Ministère, où finalement Gustave nous rejoint. Là, sorte de psychodrame entre tous les participants ! Gustave croit que nous passons au-dessus de lui et demande une réunion du bureau pour valider notre planning. La Directrice des Loisirs est épuisée par ce projet et se sent remise en cause. Le ton monte entre Gustave et elle…
Il faut quelques heures enfin pour que les choses s’apaisent. Le déjeuner avec Gustave, outre qu’il me permet de déguster une délicieuse salade, est l’occasion de s’expliquer. L’occasion aussi de comprendre que si le véhicule nous a été retiré, c’est que le chauffeur est allé se plaindre au Ministère du fait que nous l’exploitions, raison pour laquelle il avait disparu toute la nuit avec le 4X4. Sacré Expédit (c’est son nom), qu’as-tu fait cette nuit ? Nous t’avons pourtant libéré hier à 16 heures !
La question du mensonge a une importance très grande ici, me semble t-il. Tout le monde soupçonne l’autre de mentir, avec beaucoup de conviction, et inversement, si bien qu’il est très difficile de définir qui dit le plus vrai ou le plus faux !
Dans cette affaire, absolument épuisante, par 30° surtout, j’apprends beaucoup. J’apprends que je dois m’assurer de tout, que rien n’est acquis, que si nous voulons avancer nous devons foncer, foncer au-delà des contradictions entre les gens, au-delà des lourdeurs administratives, au-delà des procédures habituelles de travail, au-delà des questions de pouvoir. Je dois à la fois m’appuyer sur mes interlocuteurs africains et sur leurs structures, mais aussi me montrer autonome et ne pas me laisser bouffer par l’ensemble des parasites qui empoisonnent leur propre vie.
L’après-midi nous apprend une bonne nouvelle : le navire est finalement arrivé le 12 comme prévu ! Je ne comprends pas grand-chose non plus à ces histoires de bateau, dont les dates de départ comme d’arrivée, changent tout le temps. Il est donc là, et nous devrions avoir la marchandise le 18 pour effectuer la répartition. Il s’avère que la question de la douane est probablement plus simple que ce que croyaient mes amis africains. Mes lettres de donation devraient suffire à exonérer de taxes une bonne partie du matériel.
Deux mots enfin pour parler de Modeste, qui m’accompagne partout, veille sur moi. Il a une vingtaine d’années et est étudiant en sociologie. Modeste est calme, et dit sans cesse « bon, ce n’est pas grave ! », ce qui me fait beaucoup rire ! Il est très impliqué dans notre projet, et y consacre énormément d’énergie. Il est d’une compagnie très agréable et a le sens de l’efficacité. Il fait tout pour me faciliter la vie, et je lui prête mon DupliTop pendant les longues heures d’attente en échange ! Heureusement que Modeste est là !
Quant au personnage de Gustave, avocat dans la vraie vie et vice-président de la fédé béninoise, il est inoubliable ! Il gère un millier de choses à la fois, sans cesse pendu à son portable qui le harcèle ! Pauvre Gustave !
Cotonou, le 10 février 2008
Cotonou (Bénin), le 10 février 2008
Me croira t-on ? Je suis en Afrique !!
12 heures d’un long voyage, trop long, attachée sur ce siège minuscule. J’en profite pour dormir beaucoup et tenter de rattraper les heures de sommeil en retard de ces derniers jours. Munie d’un oreiller, d’un masque et de boules Quiès, c’est pour moi un jeu d’enfant, et je me réveille ce matin en pleine forme !
Quel accueil à l’aéroport ! Ils sont je ne sais combien, plus de 10 en tous les cas, accompagnés de la Secrétaire Générale Adjointe du Ministère de la Jeunesse, des Sports et des loisirs, la Directrice des Loisirs, l’Attaché de Cabinet du Ministre, pour accueillir la vieille mémé que je suis ! Ils s’appellent Théodule, Modeste, Olivier, Gustave, Eugène ... et il va me falloir un certain temps pour pouvoir identifier chacun !
Je suis touchée par tout ce que les Béninois ont mis en œuvre pour mon arrivée. Une maison louée au centre de la ville, un véhicule 4X4 avec chauffeur qui va nous accompagner lors de la tournée dans le pays, un gardien dans la maison pour ma sécurité, pour mon confort. Il s’appelle Roméo en plus !
Dîner commun à l’Escale de la Diaspora, un restau en plein air. Ils nous attendent, car une immense table est dressée, mais ne sauront pas nous servir à manger, car ... nous n’étions pas prévus ! Pas de doute, je suis bien en Afrique ! Personne ne s’impatiente vraiment. Nous changeons de lieu pour « Chez Maman Bénin ». Je suis épuisée, et ai un peu de mal à faire la conversation.
Ce matin, Roméo a dressé la table du petit déjeuner. Somptueuse et pour moi seule nous avons rendez-vous pour notre première réunion. Kekeli, mon correspondant au Togo, vient nous rejoindre. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports sera également présent.
Il fait une chaleur étouffante, moite. Je me rends compte comme d’habitude que mon sac est ridicule ! Plein de petits pulls au cas où ! Au cas où nous irions en montagne, où le temps deviendrait subitement fou ... Je n’arrive toujours pas à imaginer concrètement que certains pays sont chauds en permanence ! Pas grave, car je vais pouvoir laisser mon barda dans cette maison pendant un mois et demi : le temps de la tournée au Bénin, au Togo et au Cameroun.
La réunion me permet de m’acquitter d’un mot officiel en réponse à la bienvenue qui m’est renouvelée. Nous avons choisi le Bénin comme pierre angulaire du Rallye des Mots parce que ce pays a fait preuve dans la préparation de beaucoup de sérieux, de motivation et d’engagement. J’aurais dû avoir ces quelques mots hier déjà, mais le protocole n’étant pas mon fort et la fatigue du voyage, ne me l’ont pas permis.
Notre planning béninois est modifié en raison des vacances scolaires qui nous obligent à déplacer dans le temps les animations dans les écoles. Cette modification a des conséquences sur le planning général, et m’oblige à réduire assez sensiblement ce que j’avais appelé « mes périodes touristiques ». Il est certain maintenant que cet aspect du projet sera modifié. Les Béninois qui vont m’accompagner durant toute la tournée ne me quitteront pas d’une semelle, et dès qu’un rendez vous sera difficile à obtenir avec les officiels, il sera immédiatement pris sur le temps prévu pour la balade. Je risque de bosser beaucoup, beaucoup !
Mais je prends cela avec philosophie, et compte tenu de l’apport logistique essentiel que m’apporte la fédération béninoise, je ne saurais me plaindre.
Le fonctionnement de la réunion n’est pas très évident pour moi. Il arrive que j’aie du mal à suivre. Non pas que les participants ne s’expriment pas correctement, mais plutôt parce qu’ils parlent vite, à voix plutôt basse. Parfois, j’ai l’impression de ne pas tout saisir.
Il est évident que la fédération béninoise a le désir de jouer un rôle prépondérant dans le Rallye des Mots, et qu’elle s’en donne les moyens. Je dois un peu lutter contre son désir de prendre tout mon temps pour elle, et rappeler que je dois du temps aussi aux autres pays. Une autre modification d’importance est apportée au planning, puisque les Béninois veulent revenir à Cotonou après le Mali pour l’organisation d’un tournoi international et d’une cérémonie de clôture du Rallye. Il va falloir que je revoie un certain nombre de choses dans mon organisation.
L’après-midi nous laisse le temps d’une balade sur la plage. Immense ! Le sable est doré et son étendue infinie. Peu de monde aujourd’hui pour un dimanche, car ce soir la finale de foot africain qui oppose le Cameroun à l’Egypte est un rendez-vous incontournable pour tous. Le match me laisse le temps d’un peu de repos. Il fait si chaud ! Le soir, bière fraîche sur l’esplanade du Stade de l’Amitié, construit par les chinois, avec Gustave le vice-président de la fédération béninoise, avocat dans la vraie vie. Occasion de tenter de comprendre un peu d’histoire de ce pays qui a connu une République populaire marxiste léniniste sous influence chinoise ou russe (je n’ai pas très bien saisi), à partir de 1972. Le passage à un régime démocratique s’est effectué sans bain de sang. Gustave estime que le pays a gagné en liberté, mais beaucoup perdu au point de vue social. Les fonctionnaires ne sont plus payés et une grève générale est prévue fin février. L’individualisme a pris le pas sur le sentiment d’appartenance à une collectivité. C’est le sens de l’histoire, partout dans le monde ! Non ?
Me croira t-on ? Je suis en Afrique !!
12 heures d’un long voyage, trop long, attachée sur ce siège minuscule. J’en profite pour dormir beaucoup et tenter de rattraper les heures de sommeil en retard de ces derniers jours. Munie d’un oreiller, d’un masque et de boules Quiès, c’est pour moi un jeu d’enfant, et je me réveille ce matin en pleine forme !


Dîner commun à l’Escale de la Diaspora, un restau en plein air. Ils nous attendent, car une immense table est dressée, mais ne sauront pas nous servir à manger, car ... nous n’étions pas prévus ! Pas de doute, je suis bien en Afrique ! Personne ne s’impatiente vraiment. Nous changeons de lieu pour « Chez Maman Bénin ». Je suis épuisée, et ai un peu de mal à faire la conversation.
Ce matin, Roméo a dressé la table du petit déjeuner. Somptueuse et pour moi seule nous avons rendez-vous pour notre première réunion. Kekeli, mon correspondant au Togo, vient nous rejoindre. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports sera également présent.

La réunion me permet de m’acquitter d’un mot officiel en réponse à la bienvenue qui m’est renouvelée. Nous avons choisi le Bénin comme pierre angulaire du Rallye des Mots parce que ce pays a fait preuve dans la préparation de beaucoup de sérieux, de motivation et d’engagement. J’aurais dû avoir ces quelques mots hier déjà, mais le protocole n’étant pas mon fort et la fatigue du voyage, ne me l’ont pas permis.
Notre planning béninois est modifié en raison des vacances scolaires qui nous obligent à déplacer dans le temps les animations dans les écoles. Cette modification a des conséquences sur le planning général, et m’oblige à réduire assez sensiblement ce que j’avais appelé « mes périodes touristiques ». Il est certain maintenant que cet aspect du projet sera modifié. Les Béninois qui vont m’accompagner durant toute la tournée ne me quitteront pas d’une semelle, et dès qu’un rendez vous sera difficile à obtenir avec les officiels, il sera immédiatement pris sur le temps prévu pour la balade. Je risque de bosser beaucoup, beaucoup !
Mais je prends cela avec philosophie, et compte tenu de l’apport logistique essentiel que m’apporte la fédération béninoise, je ne saurais me plaindre.
Le fonctionnement de la réunion n’est pas très évident pour moi. Il arrive que j’aie du mal à suivre. Non pas que les participants ne s’expriment pas correctement, mais plutôt parce qu’ils parlent vite, à voix plutôt basse. Parfois, j’ai l’impression de ne pas tout saisir.


Paris, 8 février 2008
Il fait ce matin un temps radieux sur Paris, comme si pour la veille du départ, le soleil avait décidé de m’habituer un peu à sa présence, avant que je ne le retrouve demain dans sa splendeur africaine.Le départ boucle ces dernières semaines lourdes de nombreuses activités.
Une réunion chez Larousse, le 28 janvier, m’a permis de plaider la cause du Rallye des mots de vive voix, et nous avons été dotés de 200 nouveaux ODS5. Ce qui porte le total à 350 exemplaires pour nos 7 pays. C’est une bonne nouvelle qui rattrape le loupé des retours de librairie de l’ODS4, et va permettre aux joueurs africains de se préparer très sérieusement pour les championnats de Dakar. Merci à Larousse pour ce geste !
Les relances de journalistes ont commencé à porter sérieusement leurs fruits, puisque nous avons obtenu :
Une courte interview sur France Inter, passée le samedi 2 février à 7 heures. Faible audience, me direz-vous, mais grande fierté de ma part d’avoir parlé sur ce média que j’adore !
Une interview sur RFI, dans l’émission d’Emmanuelle Bastide « L’Ecole des Savoirs », qui est passée sur les ondes dimanche 3 février à 10 heures du matin, heure française et heure universelle sur les radios africaines (cliquez ici pour écouter l'interview).
Une interview plus longue sur Europe 1, au cours de laquelle Arona Gaye s’exprime aussi sur la vie du Scrabble en Afrique, dans l’émission « Carnets du Monde » de Sophie Larmoyer, qui passera finalement dimanche 10 entre 17h et 18h. Je ne suis pas certaine de pouvoir l’entendre de Cotonou, mais ce n’est pas grave. Vous me raconterez !
Au point de vue presse écrite, nous attendons des articles dans le mensuel Jeune Afrique de Février, l’hebdomadaire Le Pèlerin de ce jeudi ou de jeudi prochain, et la revue Le français dans le Monde.
En médias télévisés, la seule chaîne que nous ayons pu accrocher est la chaîne Voyage, qui consacre chaque semaine un « Coup de cœur » à une association. Le Rallye des mots sera brièvement expliqué, salué comme initiative particulièrement intéressante, et les téléspectateurs seront invités à lui apporter son soutien en se rendant sur le site de la FISF pour y déposer des dons. Voilà un moyen auquel nous n’avions pas pensé et qui tombe bien ! Même si les sommes recueillies restent minimes...
Les retombées médiatiques du travail effectué devraient à mon avis se poursuivre, sous la direction d’Antonin MICHEL aidé de Claire VESNEYAN. Mais, là, j’ai passé le flambeau, pour me consacrer pleinement maintenant à l’action de terrain.
Le regroupement du matériel pour un deuxième envoi à Cotonou a également représenté du temps et de l’énergie. Franck MANIQUANT m’a beaucoup aidée dans ce domaine. Il est vrai que ces aspects logistiques ont été très lourds pour moi (physiquement et moralement) et que, sur ce point, j’aurais besoin pour les prochaines éditions d’être épaulée et de déléguer cette tâche à quelqu’un d’aussi sérieux que Franck.
J’ai connu en particulier dans ce domaine une grande déconvenue. La société allemande qui devait nous doter de 10 ordinateurs portables et de 10 imprimantes ne m’a jamais adressé le matériel, alors que nous avons payé les frais de transport aérien et des frais « d’envoi de documents ». Le transporteur de cette société ne répond plus à aucun de mes mails, et je crains d’avoir été abusée. Des menaces de dépôt de plainte ne semblent pas les impressionner. Je me rends donc ce matin, veille de mon départ, au commissariat de police avec l’ensemble du dossier. Pourtant, cette société, avec laquelle je dialogue depuis le mois de décembre, paraissait extrêmement sérieuse dans les conditions qu’elle exigeait pour l’octroi du matériel, les garanties qu’elle demandait de notre part. A moins qu’un fâcheux problème technique ne soit intervenu et que le matériel ne finisse par arriver ?
Mauvaise nouvelle qui a été compensée par une bonne ! La société Darty, par l’intermédiaire de son Directeur des Ressources Humaines, François ROBICHEZ, nous a offert 14 ordinateurs portables de marque Fujitsu Siemens, qui ne correspondent plus aux besoins de l’entreprise, et qui ont été remis à zéro. Merci François, merci Darty ! Nous saurons en faire le meilleur usage !
Et puis, il fut enfin temps de m’occuper de mes bagages ! Quelques achats de dernière minute pour assurer la cargaison des médicaments pour trois mois (traitement habituel, trousse de secours), m’enquérir d’une bonne moustiquaire, traiter les vêtements au spray anti moustiques, etc. A cette heure, mon gros sac est prêt, et attend le départ demain matin à 6h 30 pour l’aéroport d’Orly sud.
La plus grosse difficulté dans ce cas, n’est pas tant de calculer le nombre de t-shirts qu’il est raisonnable d’emmener pour trois mois, mais plutôt de gérer la communication sur place. Il faut s’assurer que tous les dossiers nécessaires sont bien présents sur la clef USB, que l’on emporte sur papier ce qui ne peut être scanné, et que toutes les mesures de sécurité ont été prises pour sauvegarder les documents officiels dont on peut avoir besoin en cas de pépin. Je vais ainsi pouvoir retrouver sur Internet CNI, coordonnées bancaires, billets d’avion, assurance, et tout le reste si j’égare les originaux. Penser aussi à ne rien oublier en matière de connectique : chargeurs, cordons USB, cordons Ethernet, et tout ce fourbi bien encombrant et assez lourd. Mais tout cela est fait désormais. Parée !
Je me réjouis de l’idée de cette arrivée en soirée à Cotonou, à la rencontre de gens que je ne connais pas encore mais avec lesquels je discute depuis un an ! Ce sera un vrai bonheur pour moi que ce moment là !
Amis scrabbleurs, soyez avec moi ! Lisez ce blog qui devrait être actualisé tous les trois jours si possible, et envoyez moi vos commentaires et vos remarques sur l’adresse que nous venons de créer :
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A très bientôt ! Je bronze pour vous !
Paris, 29 janvier 2008
Un court article en plein milieu des préparatifs du départ, et pour annoncer des bonnes nouvelles :Larousse dote le Rallye des Mots de 200 ODS 5 ! Merci à eux. Les scrabbleurs africains sauront apprécier ce geste qui me permettra par ailleurs d’offrir des exemplaires aux institutions que nous allons rencontrer : alliances françaises, centres culturels et ministères africains.
La société Darty, par l’intermédiaire de son Directeur des Ressources humaines, François Robichez, nous fait don de 15 ordinateurs portables récents et remis au goût du jour. Beau cadeau qui me réjouit. Merci à elle et à François ! Nous saurons en faire bon usage.
Les médias commencent à réagir, et le travail de relance de Claire Vesneyan à porter ses fruits, puisque, à ce jour, nous avons obtenu :
- Une information dans Le Français dans le Monde (presse enseignante),
- Un article dans Jeune Afrique (revue spécialisée) de février,
- Une interview informative sur RFI dans l’émission L’école des Savoirs (samedi 2 février de 10 heures à 11 heures),
- Une émission consacrée au Rallye sur Europe 1, dans Carnets du Monde (dimanche 3 février de 17 à 18 heures).
Nos amis africains seront probablement interviewés dans le cadre de cette dernière, et très certainement à l’écoute.
Je commence à préparer mon sac de tout le fourbi nécessaire en pays tropical pour lutter contre les moustiques : moustiquaire, traitement antipaludéen, sprays répulsifs et lessive qui imprègne les vêtements pour une protection renforcée. Les sales bêtes ! Mais lorsque l’on pense à eux, à Paris, en plein janvier gris et glacial, c’est que le départ n’est pas loin ! Et là, vraiment, je me réjouis !