Déjà une semaine que je suis en Mauritanie !

 

Au retour de Nouadhibou nous devons aller visiter le banc d’Arguin, superbe réserve naturelle classée au Patrimoine Mondial de l’humanité, qui s’étend sur 12000 km2 sur le littoral entre Nouadhibou et Nouakchott. Nouvelle traversée du désert en sens inverse, à l’aube, avant de bifurquer vers le littoral. Des nuées de sable poussées par le vent traversent la route, si bien qu’elle semble flotter. C’est un paysage onirique en ce très début de matinée où le soleil qui vient à peine de se lever diffuse une lumière douce et encore rasante.
 
Après la bifurcation, il n’y a plus alors que de vagues pistes tracées par de rares véhicules précédents, et très vite effacées par le vent. C’est un lieu de bout du monde couvert de sable et d’une rare végétation très sèche que tente de traverser notre 4X4, Ely au volant. Après 14 km, le véhicule commence à dégager une mauvaise odeur et l’aiguille indicatrice de la température du moteur ne cesse de s’élever. Nous devons nous arrêter et refroidir le moteur à l’aide de toute l’eau minérale que nous avons achetée au départ. Nouvelle tentative, et après 500 mètres, nouvelle obligation de s’arrêter. Ely, Moulaye, têtes penchées dans le moteur discutent en hassanya, et je crains que le problème ne soit grave ! De toutes façons, je suis absolument impuissante dans ce genre de situation ! C’est une fuite d’eau, et toute l’eau que nous rajoutons ne sert à rien. Ayant entendu sur une interview du Paris-Dakar qu’un chauffeur avait résolu un problème semblable en mettant du tabac dans son réservoir, nous tentons l’expérience. Le « tabac qui tue » guérirait-il les moteurs ? Difficilement Ely cherche à se frayer un passage à travers les zones les plus dures du sable, celles qui demandent le moins d’effort au moteur. Il lance le véhicule à toute allure pour se donner de l’élan sur les passages les plus mous. Mais rien n’y fera. Nous devrons faire demi tour en nous arrêtons tous les 500 mètres et annuler notre projet. Dommage ! Le banc d’Arguin sera pour une autre fois.

 

De retour à Nouakchott, je retrouve mon hôtel où je commence à prendre mes petites habitudes ! Le personnel est absolument charmant et la chambre plutôt confortable. Une connexion wifi me permet de consulter mes mails qui me rappellent que Paris existe toujours, ainsi que le centre des impôts qui me réclame le premier tiers !