Les jours se suivent sans se ressembler, et heureusement ! La journée d’aujourd’hui a été constructive et ordonnée. Grâce au travail effectué la veille jusqu’à 23 heures, la cérémonie prévue ce matin avait un sens, la salle était en place, la décoration bien que bricolée était présente, et l’ordre du jour soigneusement établi ! Notons cependant que nous ne sommes pas encore parvenus à éviter la fameuse panne de voiture, désormais classique, qui amène une partie de la salle à avoir plus d’une demi-heure de retard ! Mais, rien de grave, cette fois ci !
Une vingtaine de scrabbleurs burkinabés, non rencontrés jusqu’alors, sont présents. Il s’agit de les impliquer à la construction d’une future fédération, de démontrer la volonté de la FISF et du comité d’organisation du Rallye à y parvenir, et de faire passer un certain nombre de messages sur la nécessité de s’organiser, les bénéfices que les scrabbleurs peuvent en attendre, et les contraintes par lesquelles cela passe, en particulier la nécessité de se licencier et de contribuer financièrement à l’activité de l’association.
Sur le podium, à nos côtés, le représentant du Ministère des Loisirs, et le Parrain du scrabble burkinabé, ancien ministre. Nous prendrons la parole chacun à notre tour, ainsi que les représentants des fédérations sœurs, ivoirienne et béninoise. L’ensemble parvient à avoir une certaine allure. Trois médias de presse écrite sont présents. Le Ministre récite un poème en hommage à la langue française, sorte de synthèse entre un texte de Serge Reggiani, de Verlaine et de Lamartine ! Je suis particulièrement touchée par le sens de son allocution, qui vise à démontrer que l’acculturation par la langue française survit aux questions de politique, que l’acquisition de l’indépendance des peuples africains vis à vis de la France n’a pas éradiqué l’amour que ceux-ci portent à notre langue, ni ce que cet amour implique en termes de modes de pensée. Car l’usage d’une langue est bien plus que la maîtrise des signifiants qui la composent. Il est la mise en pratique vivante de toute une culture.
Un travail en atelier permet ensuite de réfléchir au chemin qu’il faut parcourir pour arriver à une structure, et à l’élaboration d’une véritable feuille de route pour les mois à venir, que va se voir confiée un Comité de Pilotage pour la mise en place de la nouvelle fédération. Les rapports des différents groupes sont très cohérents, et ne font pas apparaître de divergences de points de vue significatives. Cela, les luttes de pouvoir, l’émergence de différentes tendances, c’est pour plus tard ! Pour l’instant, tout le monde est d’accord sur le fait que le caractère absolument informel du Scrabble burkinabé ne peut pas perdurer, et qu’il faut s’atteler à recenser les joueurs existants, à les organiser d’abord en clubs puis en districts et en ligues, à travailler sur des textes fondateurs, à viser l’agrément administratif des structures créées, etc. Jusqu’à une assemblée générale fondatrice que l’on prévoit avant la fin de l’année 2008.
L’après-midi est consacré à une initiation au Scrabble duplicate, que la majorité des joueurs présents n’a jamais pratiqué. Demain, les burkinabés participeront pour la première fois à un tournoi en simultané. Il faut leur apprendre les éléments de base de la tenue d’une feuille de route, du référencement alphanumérique, du remplissage d’un bulletin, etc. La salle est disciplinée et très attentive. J’éprouve le sentiment de faire quelque chose d’utile, et ce n’est pas tous les jours que je peux m’en prévaloir !
Enfin, rencontre agréable et fructueuse, je crois, avec la conseillère culturelle de l’Ambassade de France, prête à aider la future fédération à trouver un lieu où elle pourrait entreposer son matériel et organiser des compétitions.
C’est formidable, non ? Oui, c’est formidable ! Pardon pour mon découragement d’hier ai-je envie de dire aujourd’hui où je ressens de l’enthousiasme sur ce qui s’accomplit pas à pas devant mes yeux : la gestation d’une fédération de Scrabble au Burkina.
Une vingtaine de scrabbleurs burkinabés, non rencontrés jusqu’alors, sont présents. Il s’agit de les impliquer à la construction d’une future fédération, de démontrer la volonté de la FISF et du comité d’organisation du Rallye à y parvenir, et de faire passer un certain nombre de messages sur la nécessité de s’organiser, les bénéfices que les scrabbleurs peuvent en attendre, et les contraintes par lesquelles cela passe, en particulier la nécessité de se licencier et de contribuer financièrement à l’activité de l’association.
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Sur le podium, à nos côtés, le représentant du Ministère des Loisirs, et le Parrain du scrabble burkinabé, ancien ministre. Nous prendrons la parole chacun à notre tour, ainsi que les représentants des fédérations sœurs, ivoirienne et béninoise. L’ensemble parvient à avoir une certaine allure. Trois médias de presse écrite sont présents. Le Ministre récite un poème en hommage à la langue française, sorte de synthèse entre un texte de Serge Reggiani, de Verlaine et de Lamartine ! Je suis particulièrement touchée par le sens de son allocution, qui vise à démontrer que l’acculturation par la langue française survit aux questions de politique, que l’acquisition de l’indépendance des peuples africains vis à vis de la France n’a pas éradiqué l’amour que ceux-ci portent à notre langue, ni ce que cet amour implique en termes de modes de pensée. Car l’usage d’une langue est bien plus que la maîtrise des signifiants qui la composent. Il est la mise en pratique vivante de toute une culture.
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Un travail en atelier permet ensuite de réfléchir au chemin qu’il faut parcourir pour arriver à une structure, et à l’élaboration d’une véritable feuille de route pour les mois à venir, que va se voir confiée un Comité de Pilotage pour la mise en place de la nouvelle fédération. Les rapports des différents groupes sont très cohérents, et ne font pas apparaître de divergences de points de vue significatives. Cela, les luttes de pouvoir, l’émergence de différentes tendances, c’est pour plus tard ! Pour l’instant, tout le monde est d’accord sur le fait que le caractère absolument informel du Scrabble burkinabé ne peut pas perdurer, et qu’il faut s’atteler à recenser les joueurs existants, à les organiser d’abord en clubs puis en districts et en ligues, à travailler sur des textes fondateurs, à viser l’agrément administratif des structures créées, etc. Jusqu’à une assemblée générale fondatrice que l’on prévoit avant la fin de l’année 2008.
L’après-midi est consacré à une initiation au Scrabble duplicate, que la majorité des joueurs présents n’a jamais pratiqué. Demain, les burkinabés participeront pour la première fois à un tournoi en simultané. Il faut leur apprendre les éléments de base de la tenue d’une feuille de route, du référencement alphanumérique, du remplissage d’un bulletin, etc. La salle est disciplinée et très attentive. J’éprouve le sentiment de faire quelque chose d’utile, et ce n’est pas tous les jours que je peux m’en prévaloir !
Enfin, rencontre agréable et fructueuse, je crois, avec la conseillère culturelle de l’Ambassade de France, prête à aider la future fédération à trouver un lieu où elle pourrait entreposer son matériel et organiser des compétitions.
C’est formidable, non ? Oui, c’est formidable ! Pardon pour mon découragement d’hier ai-je envie de dire aujourd’hui où je ressens de l’enthousiasme sur ce qui s’accomplit pas à pas devant mes yeux : la gestation d’une fédération de Scrabble au Burkina.