Ce matin,nous avons rendez-vous avec le Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires extérieures, lui-même en charge de la Francophonie.
Les membres du nouveau bureau, Micky le président en tête, sont tous là, et à l’heure ! Chouette ! Le rendez-vous est bref, juste le temps de faire mon speech habituel car le Monsieur nous dit être pressé. Affaire à suivre car il n’est nul besoin de le convaincre de l’intérêt de notre discipline, mais rien de vraiment concret ne ressort de cet entretien, dont le contenu doit être soumis au Ministre. La Fecascrab espère pour le moins qu’il permettra de lui ouvrir les portes nécessaires à l’obtention de son agrément auprès d’un Ministère de tutelle.
Dès le matin, se pose à moi la question de savoir comment je vais poursuivre ma tournée. Nulle voiture ne se profile à l’horizon, malgré un certain nombre de promesses des yaoundéens. La seule proposition qui m’a été faite ne me convient pas. Il faudrait que j’assure les frais d’un accompagnateur en plus du chauffeur. Sans la présence de Jojo, j’en serais réduite à prendre les bus, et l’expérience du bus de Kribi d’hier me fait un peu peur. Tant d’inconfort, de risques aussi, seule avec mes bagages que j’ai énormément de mal à soulever, arrivée dans des gares routières peu sûres sans trop savoir où je me rends, etc. C’est un peu beaucoup, malgré le pittoresque que doit représenter une telle aventure !
Jojo me propose donc de le suivre à Douala après le rendez-vous, où Amédée, un scrabbleur qui se surnomme Lion Indomptable, a proposé hier un véhicule. Nous prenons un bus pour plus de 3 heures à nouveau, mais quel bus ! Une véritable cabine d’avion, avec sièges inclinables, repose-pieds, hôtesse et climatisation ! Il en coûte 3€ de plus, 3€ qui ne sont rien pour moi, mais qui représentent une fortune pour les Camerounais. Jojo s’endort profondément. Il souffre d’une crise de palu, comme c’était le cas pour Modeste un jour à Cotonou. Le palu, ici, tout le monde l’a plus ou moins. Ce sont des crises de quelques jours qui sont souvent fatales si elles ne sont pas traitées. Cette maladie, qui atteint tant de millions de gens dans le monde n’est pas prise au sérieux comme elle le mériterait par la recherche scientifique. Alors que l’on est capable de prouesses dans des domaines qui concernent les occidentaux, comment comprendre que l’on ne puisse éradiquer cette saloperie que transmet à l’homme le simple moustique ? C’est que le palu n’atteint que des gens très pauvres. Les gens très pauvres n’intéressent pas beaucoup l’industrie pharmaceutique. C’est dégueulasse !
Arrivée à Douala, Amédée est effectivement là, avec une Toyota Corolla et un chauffeur, Sylvain, qui, pour un prix correct se propose de m’accompagner six jours. Sylvain a l’habitude du véhicule qui appartient à un de ses amis, garde du corps très imposant que nous rencontrons, spécialiste d’arts martiaux ! Sylvain est spécialiste aussi de self défense me dit-il, je n’ai rien à craindre ! Nous devons au préalable assurer le véhicule et pouvons partir dans la soirée.
Rouler sur les routes camerounaises n’est pas une sinécure. Mais alors de nuit ! Un très grand nombre de motocyclistes n’a pas de feux du tout. Les voitures roulent souvent tous phares allumés. Des piétons invisibles longent la route. Des nids-de-poule obligent à slalomer. Bref, je n’aimerais pas conduire dans ces conditions et je vois mal un touriste occidental prendre le risque d’effectuer seul un tel périple.
Nous sommes arrêtés pour des contrôles à deux reprises. Sylvain salue les policiers très familièrement, demande des nouvelles du mariage de l’un d’entre eux, discute comme avec des copains. Sylvain connaît bien le monde de la police, et a des papiers parfaitement en règle. Tout va donc très bien se passer !
Nous atteignons Limbé à plus de 21 heures. L’hôtel que j’ai choisi, au grand étonnement de mes amis camerounais qui se demandent bien comment il est possible que je puisse ainsi anticiper mes destinations et mon hébergement dans un pays qui m’est étranger, (mais oui il existe des guides de voyage !), est situé en bord de mer et à l’intérieur d’un jardin botanique. La surprise des paysages sera pour demain car la nuit est ce soir sans lune. On ne voit rien.
Les membres du nouveau bureau, Micky le président en tête, sont tous là, et à l’heure ! Chouette ! Le rendez-vous est bref, juste le temps de faire mon speech habituel car le Monsieur nous dit être pressé. Affaire à suivre car il n’est nul besoin de le convaincre de l’intérêt de notre discipline, mais rien de vraiment concret ne ressort de cet entretien, dont le contenu doit être soumis au Ministre. La Fecascrab espère pour le moins qu’il permettra de lui ouvrir les portes nécessaires à l’obtention de son agrément auprès d’un Ministère de tutelle.
Dès le matin, se pose à moi la question de savoir comment je vais poursuivre ma tournée. Nulle voiture ne se profile à l’horizon, malgré un certain nombre de promesses des yaoundéens. La seule proposition qui m’a été faite ne me convient pas. Il faudrait que j’assure les frais d’un accompagnateur en plus du chauffeur. Sans la présence de Jojo, j’en serais réduite à prendre les bus, et l’expérience du bus de Kribi d’hier me fait un peu peur. Tant d’inconfort, de risques aussi, seule avec mes bagages que j’ai énormément de mal à soulever, arrivée dans des gares routières peu sûres sans trop savoir où je me rends, etc. C’est un peu beaucoup, malgré le pittoresque que doit représenter une telle aventure !
Jojo me propose donc de le suivre à Douala après le rendez-vous, où Amédée, un scrabbleur qui se surnomme Lion Indomptable, a proposé hier un véhicule. Nous prenons un bus pour plus de 3 heures à nouveau, mais quel bus ! Une véritable cabine d’avion, avec sièges inclinables, repose-pieds, hôtesse et climatisation ! Il en coûte 3€ de plus, 3€ qui ne sont rien pour moi, mais qui représentent une fortune pour les Camerounais. Jojo s’endort profondément. Il souffre d’une crise de palu, comme c’était le cas pour Modeste un jour à Cotonou. Le palu, ici, tout le monde l’a plus ou moins. Ce sont des crises de quelques jours qui sont souvent fatales si elles ne sont pas traitées. Cette maladie, qui atteint tant de millions de gens dans le monde n’est pas prise au sérieux comme elle le mériterait par la recherche scientifique. Alors que l’on est capable de prouesses dans des domaines qui concernent les occidentaux, comment comprendre que l’on ne puisse éradiquer cette saloperie que transmet à l’homme le simple moustique ? C’est que le palu n’atteint que des gens très pauvres. Les gens très pauvres n’intéressent pas beaucoup l’industrie pharmaceutique. C’est dégueulasse !
Arrivée à Douala, Amédée est effectivement là, avec une Toyota Corolla et un chauffeur, Sylvain, qui, pour un prix correct se propose de m’accompagner six jours. Sylvain a l’habitude du véhicule qui appartient à un de ses amis, garde du corps très imposant que nous rencontrons, spécialiste d’arts martiaux ! Sylvain est spécialiste aussi de self défense me dit-il, je n’ai rien à craindre ! Nous devons au préalable assurer le véhicule et pouvons partir dans la soirée.
Rouler sur les routes camerounaises n’est pas une sinécure. Mais alors de nuit ! Un très grand nombre de motocyclistes n’a pas de feux du tout. Les voitures roulent souvent tous phares allumés. Des piétons invisibles longent la route. Des nids-de-poule obligent à slalomer. Bref, je n’aimerais pas conduire dans ces conditions et je vois mal un touriste occidental prendre le risque d’effectuer seul un tel périple.
Nous sommes arrêtés pour des contrôles à deux reprises. Sylvain salue les policiers très familièrement, demande des nouvelles du mariage de l’un d’entre eux, discute comme avec des copains. Sylvain connaît bien le monde de la police, et a des papiers parfaitement en règle. Tout va donc très bien se passer !
Nous atteignons Limbé à plus de 21 heures. L’hôtel que j’ai choisi, au grand étonnement de mes amis camerounais qui se demandent bien comment il est possible que je puisse ainsi anticiper mes destinations et mon hébergement dans un pays qui m’est étranger, (mais oui il existe des guides de voyage !), est situé en bord de mer et à l’intérieur d’un jardin botanique. La surprise des paysages sera pour demain car la nuit est ce soir sans lune. On ne voit rien.