Notre hôtel de l’Océan a les pieds dans l’eau. Une belle terrasse surplombe la plage, et à marée haute les vagues lèchent le mur. Les chambres réparties dans des bungalows sont agréables, simples mais confortables.

Le dîner d’hier permet à Maï de me parler de sa famille, de ses origines, de sa vie de femme. C’est une chance pour moi d’être avec elle.

Kribi est un endroit magnifique. Une eau tiède lèche des plages bordées de cocotiers et d’arbres très touffus et superbes dont les racines s’enfoncent dans le sable : les badamiers. Devant mon bungalow, s’étale une pelouse bien tondue qui descend doucement vers la mer. Je me saoule toute la journée du roulement de ses vagues et du vent. J’adore le vent, en bonne marseillaise que je suis !

Petit déjeuner de rêve, avec pain beurré. Je rédige mon blog. J’ai trois jours de retard. Déjeuner de salade comme j’aime avec bière bien fraîche. Sieste chaude sous la moustiquaire et le ventilateur. Soirée scrabblesque avec Maï après une promenade sur la plage. Le temps d’un peu plus d’intimité entre nous, avec cette touche de complicité féminine qui fait, qu’entre nanas, les choses sont souvent si simples. Nous en oublions tout simplement le dîner, et elle me bat en partie libre alors que je gagne le duplicate ! Nous trouvons quelqu’un qui, en pleine nuit, va s’enquérir pour nous d’un énorme bar grillé, délicieusement préparé mais accompagné de ces bâtons de manioc ficelés que je n’apprécie pas vraiment, contrairement aux Camerounais qui semblent s’en délecter.

La nuit, un terrible orage me réveille. La pluie s’abat à grands fracas sur le toit de tôle de mon bungalow. Eclairs, tonnerre et coupure d’électricité. J’espère que les éléments se remettront en ordre demain pour la balade en pirogue chez les pygmées que j’ai réservée.