Georges Gnangwe s’est beaucoup impliqué dans la préparation du Rallye des mots et m’a prévu un programme d’enfer pour, dit-il, « profiter au maximum de ma présence ». Georges s’est beaucoup engagé, et il lui faudra faire marche arrière sur un certain nombre des évènements prévus, tant que les questions de la structuration de la fédération camerounaise ne sont pas réglées. Il semble mettre volontiers la charrue avant les bœufs : faire une démonstration dans une école ce matin avant que le matériel ne soit là, que la sensibilisation ait été effectuée avec les enseignants, qu’une activité de Scrabble ne soit déjà instaurée dans l’établissement, qu’un animateur scolaire ait été formé et s’engage à poursuivre l’activité, par exemple. J’ai donc le sentiment dès le début de cette matinée, à la seule vue du planning de la journée, d’une énorme bonne volonté accompagnée d’un manque de méthode. Agir surtout agir, c’est semble t-il sa volonté pour exister et pour compenser les longues années pendant lesquelles l’activité Scrabble était inerte.
Après une brève interview dans une émission sportive, déjà commencée à notre arrivée (aïe, aïe, aïe, ici aussi les horaires !), nous gagnons une grande salle municipale où doit se tenir l’assemblée générale. La salle n’est pas du tout prête à l’heure prévue, et on ne nous attend pas : embrouillaminis dans la communication entre fonctionnaires… Georges se démène et résout, je ne sais comment, le problème. Sans doute un petit billet glissé dans la main de je ne sais qui. Mais une heure après, voilà la salle dotée d’une estrade recouverte de tissu, de tables et de chaises. Nous demandons d’abréger la pose des parures de façade du podium, que des employés s’acharnent à vouloir épingler tout autour en faisant des fronces ! Nous sommes une cinquantaine dans la salle et les scrabbleurs ont commencé à engager des parties en attendant. OK. Nous pouvons commencer !
Pas très facile. Je ne connais pas les gens qui sont là. Je n’ai qu’un aperçu très bref et très superficiel de la situation. Je n’ai jamais validé la façon dont elle m’a été décrite. Tout ce que je sais c’est que, d’un côté le Président de la fédération camerounaise, Claude a été élu en 2002 et que son mandat n’a jamais été renouvelé pendant toutes ces années, que ce sont des années où la structuration en place et l’activité se sont progressivement délitées, et qu’un Comité provisoire de gestion conduit par Georges s’est mis en place pour pallier la situation. Je dois d’abord essayer de comprendre quel est le climat dans cette assemblée. S’agit-il de luttes fratricides ou d’une situation dégradée ? Y a-t-il une volonté partagée d’aller de l’avant et de créer une nouvelle structure ? Quel est le degré de maturation de la volonté de faire disparaître les différends au profit d’une unification ? Quels sont les points de divergence et de cohésion entre les deux tendances ? Qui représente quoi ? Etc.
Je me lance donc dans une espèce d’animation un peu improvisée, dont le but est double : d’une part mieux comprendre où je suis en permettant aux participants de s’exprimer, et d’autre part commencer à faire passer un certain nombre de messages, dont le message essentiel, à savoir que je suis d’abord là pour travailler avec les scrabbleurs camerounais à la mise en place d’une fédération digne de ce nom. Je navigue vraiment à vue, mais le débat s’instaure petit à petit. De nombreux participants s’expliquent sur ce qu’ils appellent « l’état des lieux ». La question de la création de licences semble être un point d’achoppement, mais, un peu pour me faire plaisir je crois, tout le monde me suit dans la démarche proposée : un débat ouvert me permettant de prendre contact, la création d’un groupe de travail sur les objectifs à se fixer et la structure équilibrée et compétente à mettre en œuvre pour y parvenir, un retour du travail de ce groupe vers les scrabbleurs, réunis en tournoi demain, et la proposition d’un bureau exécutif nouveau sur lequel une assemblée générale réunissant des représentants désignés des clubs, permettra de valider ou d’invalider le nouveau bureau par un vote.
Le débat dure deux heures, pendant lesquelles ne s’expriment pas de vraies divergences, mais pas non plus de véritable unité. A la tribune, Claude Eyala, en retrait ne s’exprimera pas. Il apparaît très vite comme se mettant à l’écart des débats. Georges prendra la parole assez souvent, ainsi que Gérard Dophant, scrabbleur camerounais vétéran. Je ne sens aucun enthousiasme réel de la part de la salle, mais une sorte de passivité empreinte sans doute de circonspection, de sous-entendus, qui devront le rester si l’on ne veut pas s’engager dans la voie d’une polémique stérile. Je crois que tout le monde est plongé dans l’expectative en fait : que peut-il sortir d’une telle démarche alors que les problèmes ont déjà été posés maintes fois sans avoir été résolus ?
Je passe cependant un certain nombre de messages. Une fédération ce n’est pas un homme, chef de clan, qui régit tout, qui soutient de sa poche les activités, et auquel tout le monde est un peu inféodé. Une réunion de travail préparatoire, ce n’est pas la désignation d’un nouveau bureau. Une élection, c’est pour un mandat donné dans le temps et pas à vie. Un responsable impliqué dans l’organisation n’est pas forcément un des meilleurs scrabbleurs. Une structure, ce n’est pas la même chose qu’un mode de fonctionnement, Etc. Beaucoup de notions qui, chez nous, paraissent très évidentes, mais qui ne s’inscrivent pas nécessairement dans la culture africaine et les modes de faire.
Je m’efforce d’identifier les clubs présents. Là, c’est assez clair. Je demande à chaque club de m’indiquer son ancienneté, ses effectifs, sa fréquence d’activités. Puis, club par club, demande à l’assistance de donner une légitimité à ce club, de sorte qu’il puisse désigner un participant au groupe de travail préparatoire. C’est sans problème apparemment. Il semble régner une vraie unité dans les sous-groupes que représentent les clubs, ainsi qu’une véritable dynamique. Les divergences ne paraissent pas partager les scrabbleurs de base en deux camps. Elles semblent localisées au niveau de ceux qui réclament du pouvoir, que ce soit par légitimité historique ou par engagement dans le renouveau de l’activité.
C’est déjà à mon avis plus simple que la situation togolaise, où devaient coexister des scrabbleurs tout aussi nombreux et performants du côté d’un camp que d’un autre. Car là, n’est-ce pas, il y a risque de guerre civile ! Ici, ce n’est pas le cas. C’est au niveau des têtes qu’il faut arbitrer pour faire régner l’harmonie.
Le signe le plus clair de cela apparaît en fin de réunion. L’animation regagne l’assemblée. Des parties libres s’engagent immédiatement. On entend des rires. Tout le monde parle avec tout le monde. La vie reprend, après s’être comme figée, face aux confrontations des chefs. Vite, vite, jouer ! J’y vois un très bon signe.
Sieste brûlante bien méritée. Je n’ai dormi cette nuit que quelques heures et je sombre dans un sommeil comateux. J’ai déjà dit qu’il faisait chaud en Afrique, mais là, c’est plus que chaud ! C’est moite aussi. Il doit faire plus de 35° cet après-midi mais, quand je demande autour de moi une estimation, personne ne me la donne vraiment. Ici, la température, on s’en fiche bien. On subit, c’est tout.
16 heures trente, c’est l’heure à laquelle est convoquée la réunion de travail restreinte. On ne viendra me chercher qu’à 17h30 ! Si Claude était là, avec son horloge suisse dans la tête, il deviendrait fou !
La réunion se passe dans la cour de la maison d’un scrabbleur. Le but en est le suivant : définir les objectifs à atteindre par la fédération camerounaise, et à travers eux, commencer à tracer l’organisation des tâches qui préfigure la structuration d’un bureau. Je commence par un brainstorming qui délie un peu les langues, et aboutit effectivement à noter sur un tableau noir un listing exhaustif des diverses fonctions que doivent assumer les membres d’un bureau exécutif. Je me crois revenue 10 ans en arrière, à l’époque où en tant que consultante, j’animais dans les entreprises cette sorte de réunion. Je retrouve les vieux réflexes, donner la parole, écouter, noter, regrouper, synthétiser. C’était mon job. Pas désagréable à retrouver en fait tout en sachant que ce n’est pas tous les jours, que je ne fais pas cela pour gagner ma vie, que le « client » sera nécessairement satisfait, et qu’aucun patron n’est là pour m’évaluer ! Finalement le bénévolat c’est vraiment génial !
Je suis satisfaite du boulot effectué dans cette journée. Nous cheminons lentement mais sûrement vers une nouvelle structure. Il n’y a pas d’opposition de Claude Eyala, qui semble résolu à s’effacer, devant tant de motivation des jeunes scrabbleurs à faire évoluer les choses. Tout se passe en douceur… Pour l’instant.
Le dîner avec Georges et Micky, président du CPG, est très agréable. Le vaste restaurant est en plein air. Nous allons choisir nous-mêmes en cuisine le poisson dont je vais me régaler. Le prix n’est en rien affiché, et mes hôtes discutent le montant de la daurade qui me fait envie ! Tout autour de la cuisine aux murs de pierre, des braseros où grillent les victuailles. La conversation est très intéressante. Il y est question des modes de fonctionnement africains qui handicapent l’évolution et l’efficacité du pays, de l’amour du Scrabble, jeu auquel on est redevable, car il a aidé à passer des moments difficiles, et en particulier la faim. Jouer à n’en plus finir, à s’en abrutir totalement, pour que le sommeil gagne après s’être contenté d’un grand verre d’eau… Pour d’autres, chez nous qui ne connaissons pas la faim, ce sera l’oubli d’un veuvage, d’un chagrin d’amour, de la solitude, ou de je ne sais quels autres maux qui rendent parfois la vie si difficile. On a souvent parlé du rôle social que joue le Scrabble, dans les rencontres, les voyages qu’il permet, mais peu souvent du rôle psychologique. Quand on entend « c’est une véritable drogue » il faudrait se pencher davantage sur ce que cela veut dire. La drogue, n’est ce pas le recours ultime à la recherche de l’apaisement d’une douleur intolérable ?
Après une brève interview dans une émission sportive, déjà commencée à notre arrivée (aïe, aïe, aïe, ici aussi les horaires !), nous gagnons une grande salle municipale où doit se tenir l’assemblée générale. La salle n’est pas du tout prête à l’heure prévue, et on ne nous attend pas : embrouillaminis dans la communication entre fonctionnaires… Georges se démène et résout, je ne sais comment, le problème. Sans doute un petit billet glissé dans la main de je ne sais qui. Mais une heure après, voilà la salle dotée d’une estrade recouverte de tissu, de tables et de chaises. Nous demandons d’abréger la pose des parures de façade du podium, que des employés s’acharnent à vouloir épingler tout autour en faisant des fronces ! Nous sommes une cinquantaine dans la salle et les scrabbleurs ont commencé à engager des parties en attendant. OK. Nous pouvons commencer !
Pas très facile. Je ne connais pas les gens qui sont là. Je n’ai qu’un aperçu très bref et très superficiel de la situation. Je n’ai jamais validé la façon dont elle m’a été décrite. Tout ce que je sais c’est que, d’un côté le Président de la fédération camerounaise, Claude a été élu en 2002 et que son mandat n’a jamais été renouvelé pendant toutes ces années, que ce sont des années où la structuration en place et l’activité se sont progressivement délitées, et qu’un Comité provisoire de gestion conduit par Georges s’est mis en place pour pallier la situation. Je dois d’abord essayer de comprendre quel est le climat dans cette assemblée. S’agit-il de luttes fratricides ou d’une situation dégradée ? Y a-t-il une volonté partagée d’aller de l’avant et de créer une nouvelle structure ? Quel est le degré de maturation de la volonté de faire disparaître les différends au profit d’une unification ? Quels sont les points de divergence et de cohésion entre les deux tendances ? Qui représente quoi ? Etc.
Je me lance donc dans une espèce d’animation un peu improvisée, dont le but est double : d’une part mieux comprendre où je suis en permettant aux participants de s’exprimer, et d’autre part commencer à faire passer un certain nombre de messages, dont le message essentiel, à savoir que je suis d’abord là pour travailler avec les scrabbleurs camerounais à la mise en place d’une fédération digne de ce nom. Je navigue vraiment à vue, mais le débat s’instaure petit à petit. De nombreux participants s’expliquent sur ce qu’ils appellent « l’état des lieux ». La question de la création de licences semble être un point d’achoppement, mais, un peu pour me faire plaisir je crois, tout le monde me suit dans la démarche proposée : un débat ouvert me permettant de prendre contact, la création d’un groupe de travail sur les objectifs à se fixer et la structure équilibrée et compétente à mettre en œuvre pour y parvenir, un retour du travail de ce groupe vers les scrabbleurs, réunis en tournoi demain, et la proposition d’un bureau exécutif nouveau sur lequel une assemblée générale réunissant des représentants désignés des clubs, permettra de valider ou d’invalider le nouveau bureau par un vote.
Le débat dure deux heures, pendant lesquelles ne s’expriment pas de vraies divergences, mais pas non plus de véritable unité. A la tribune, Claude Eyala, en retrait ne s’exprimera pas. Il apparaît très vite comme se mettant à l’écart des débats. Georges prendra la parole assez souvent, ainsi que Gérard Dophant, scrabbleur camerounais vétéran. Je ne sens aucun enthousiasme réel de la part de la salle, mais une sorte de passivité empreinte sans doute de circonspection, de sous-entendus, qui devront le rester si l’on ne veut pas s’engager dans la voie d’une polémique stérile. Je crois que tout le monde est plongé dans l’expectative en fait : que peut-il sortir d’une telle démarche alors que les problèmes ont déjà été posés maintes fois sans avoir été résolus ?
Je passe cependant un certain nombre de messages. Une fédération ce n’est pas un homme, chef de clan, qui régit tout, qui soutient de sa poche les activités, et auquel tout le monde est un peu inféodé. Une réunion de travail préparatoire, ce n’est pas la désignation d’un nouveau bureau. Une élection, c’est pour un mandat donné dans le temps et pas à vie. Un responsable impliqué dans l’organisation n’est pas forcément un des meilleurs scrabbleurs. Une structure, ce n’est pas la même chose qu’un mode de fonctionnement, Etc. Beaucoup de notions qui, chez nous, paraissent très évidentes, mais qui ne s’inscrivent pas nécessairement dans la culture africaine et les modes de faire.
Je m’efforce d’identifier les clubs présents. Là, c’est assez clair. Je demande à chaque club de m’indiquer son ancienneté, ses effectifs, sa fréquence d’activités. Puis, club par club, demande à l’assistance de donner une légitimité à ce club, de sorte qu’il puisse désigner un participant au groupe de travail préparatoire. C’est sans problème apparemment. Il semble régner une vraie unité dans les sous-groupes que représentent les clubs, ainsi qu’une véritable dynamique. Les divergences ne paraissent pas partager les scrabbleurs de base en deux camps. Elles semblent localisées au niveau de ceux qui réclament du pouvoir, que ce soit par légitimité historique ou par engagement dans le renouveau de l’activité.
C’est déjà à mon avis plus simple que la situation togolaise, où devaient coexister des scrabbleurs tout aussi nombreux et performants du côté d’un camp que d’un autre. Car là, n’est-ce pas, il y a risque de guerre civile ! Ici, ce n’est pas le cas. C’est au niveau des têtes qu’il faut arbitrer pour faire régner l’harmonie.
Le signe le plus clair de cela apparaît en fin de réunion. L’animation regagne l’assemblée. Des parties libres s’engagent immédiatement. On entend des rires. Tout le monde parle avec tout le monde. La vie reprend, après s’être comme figée, face aux confrontations des chefs. Vite, vite, jouer ! J’y vois un très bon signe.
Sieste brûlante bien méritée. Je n’ai dormi cette nuit que quelques heures et je sombre dans un sommeil comateux. J’ai déjà dit qu’il faisait chaud en Afrique, mais là, c’est plus que chaud ! C’est moite aussi. Il doit faire plus de 35° cet après-midi mais, quand je demande autour de moi une estimation, personne ne me la donne vraiment. Ici, la température, on s’en fiche bien. On subit, c’est tout.
16 heures trente, c’est l’heure à laquelle est convoquée la réunion de travail restreinte. On ne viendra me chercher qu’à 17h30 ! Si Claude était là, avec son horloge suisse dans la tête, il deviendrait fou !
La réunion se passe dans la cour de la maison d’un scrabbleur. Le but en est le suivant : définir les objectifs à atteindre par la fédération camerounaise, et à travers eux, commencer à tracer l’organisation des tâches qui préfigure la structuration d’un bureau. Je commence par un brainstorming qui délie un peu les langues, et aboutit effectivement à noter sur un tableau noir un listing exhaustif des diverses fonctions que doivent assumer les membres d’un bureau exécutif. Je me crois revenue 10 ans en arrière, à l’époque où en tant que consultante, j’animais dans les entreprises cette sorte de réunion. Je retrouve les vieux réflexes, donner la parole, écouter, noter, regrouper, synthétiser. C’était mon job. Pas désagréable à retrouver en fait tout en sachant que ce n’est pas tous les jours, que je ne fais pas cela pour gagner ma vie, que le « client » sera nécessairement satisfait, et qu’aucun patron n’est là pour m’évaluer ! Finalement le bénévolat c’est vraiment génial !
Je suis satisfaite du boulot effectué dans cette journée. Nous cheminons lentement mais sûrement vers une nouvelle structure. Il n’y a pas d’opposition de Claude Eyala, qui semble résolu à s’effacer, devant tant de motivation des jeunes scrabbleurs à faire évoluer les choses. Tout se passe en douceur… Pour l’instant.
Le dîner avec Georges et Micky, président du CPG, est très agréable. Le vaste restaurant est en plein air. Nous allons choisir nous-mêmes en cuisine le poisson dont je vais me régaler. Le prix n’est en rien affiché, et mes hôtes discutent le montant de la daurade qui me fait envie ! Tout autour de la cuisine aux murs de pierre, des braseros où grillent les victuailles. La conversation est très intéressante. Il y est question des modes de fonctionnement africains qui handicapent l’évolution et l’efficacité du pays, de l’amour du Scrabble, jeu auquel on est redevable, car il a aidé à passer des moments difficiles, et en particulier la faim. Jouer à n’en plus finir, à s’en abrutir totalement, pour que le sommeil gagne après s’être contenté d’un grand verre d’eau… Pour d’autres, chez nous qui ne connaissons pas la faim, ce sera l’oubli d’un veuvage, d’un chagrin d’amour, de la solitude, ou de je ne sais quels autres maux qui rendent parfois la vie si difficile. On a souvent parlé du rôle social que joue le Scrabble, dans les rencontres, les voyages qu’il permet, mais peu souvent du rôle psychologique. Quand on entend « c’est une véritable drogue » il faudrait se pencher davantage sur ce que cela veut dire. La drogue, n’est ce pas le recours ultime à la recherche de l’apaisement d’une douleur intolérable ?