Cotonou (Bénin), le 10 février 2008
Me croira t-on ? Je suis en Afrique !!
12 heures d’un long voyage, trop long, attachée sur ce siège minuscule. J’en profite pour dormir beaucoup et tenter de rattraper les heures de sommeil en retard de ces derniers jours. Munie d’un oreiller, d’un masque et de boules Quiès, c’est pour moi un jeu d’enfant, et je me réveille ce matin en pleine forme !
Quel accueil à l’aéroport ! Ils sont je ne sais combien, plus de 10 en tous les cas, accompagnés de la Secrétaire Générale Adjointe du Ministère de la Jeunesse, des Sports et des loisirs, la Directrice des Loisirs, l’Attaché de Cabinet du Ministre, pour accueillir la vieille mémé que je suis ! Ils s’appellent Théodule, Modeste, Olivier, Gustave, Eugène ... et il va me falloir un certain temps pour pouvoir identifier chacun !
Je suis touchée par tout ce que les Béninois ont mis en œuvre pour mon arrivée. Une maison louée au centre de la ville, un véhicule 4X4 avec chauffeur qui va nous accompagner lors de la tournée dans le pays, un gardien dans la maison pour ma sécurité, pour mon confort. Il s’appelle Roméo en plus !
Dîner commun à l’Escale de la Diaspora, un restau en plein air. Ils nous attendent, car une immense table est dressée, mais ne sauront pas nous servir à manger, car ... nous n’étions pas prévus ! Pas de doute, je suis bien en Afrique ! Personne ne s’impatiente vraiment. Nous changeons de lieu pour « Chez Maman Bénin ». Je suis épuisée, et ai un peu de mal à faire la conversation.
Ce matin, Roméo a dressé la table du petit déjeuner. Somptueuse et pour moi seule nous avons rendez-vous pour notre première réunion. Kekeli, mon correspondant au Togo, vient nous rejoindre. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports sera également présent.
Il fait une chaleur étouffante, moite. Je me rends compte comme d’habitude que mon sac est ridicule ! Plein de petits pulls au cas où ! Au cas où nous irions en montagne, où le temps deviendrait subitement fou ... Je n’arrive toujours pas à imaginer concrètement que certains pays sont chauds en permanence ! Pas grave, car je vais pouvoir laisser mon barda dans cette maison pendant un mois et demi : le temps de la tournée au Bénin, au Togo et au Cameroun.
La réunion me permet de m’acquitter d’un mot officiel en réponse à la bienvenue qui m’est renouvelée. Nous avons choisi le Bénin comme pierre angulaire du Rallye des Mots parce que ce pays a fait preuve dans la préparation de beaucoup de sérieux, de motivation et d’engagement. J’aurais dû avoir ces quelques mots hier déjà, mais le protocole n’étant pas mon fort et la fatigue du voyage, ne me l’ont pas permis.
Notre planning béninois est modifié en raison des vacances scolaires qui nous obligent à déplacer dans le temps les animations dans les écoles. Cette modification a des conséquences sur le planning général, et m’oblige à réduire assez sensiblement ce que j’avais appelé « mes périodes touristiques ». Il est certain maintenant que cet aspect du projet sera modifié. Les Béninois qui vont m’accompagner durant toute la tournée ne me quitteront pas d’une semelle, et dès qu’un rendez vous sera difficile à obtenir avec les officiels, il sera immédiatement pris sur le temps prévu pour la balade. Je risque de bosser beaucoup, beaucoup !
Mais je prends cela avec philosophie, et compte tenu de l’apport logistique essentiel que m’apporte la fédération béninoise, je ne saurais me plaindre.
Le fonctionnement de la réunion n’est pas très évident pour moi. Il arrive que j’aie du mal à suivre. Non pas que les participants ne s’expriment pas correctement, mais plutôt parce qu’ils parlent vite, à voix plutôt basse. Parfois, j’ai l’impression de ne pas tout saisir.
Il est évident que la fédération béninoise a le désir de jouer un rôle prépondérant dans le Rallye des Mots, et qu’elle s’en donne les moyens. Je dois un peu lutter contre son désir de prendre tout mon temps pour elle, et rappeler que je dois du temps aussi aux autres pays. Une autre modification d’importance est apportée au planning, puisque les Béninois veulent revenir à Cotonou après le Mali pour l’organisation d’un tournoi international et d’une cérémonie de clôture du Rallye. Il va falloir que je revoie un certain nombre de choses dans mon organisation.
L’après-midi nous laisse le temps d’une balade sur la plage. Immense ! Le sable est doré et son étendue infinie. Peu de monde aujourd’hui pour un dimanche, car ce soir la finale de foot africain qui oppose le Cameroun à l’Egypte est un rendez-vous incontournable pour tous. Le match me laisse le temps d’un peu de repos. Il fait si chaud ! Le soir, bière fraîche sur l’esplanade du Stade de l’Amitié, construit par les chinois, avec Gustave le vice-président de la fédération béninoise, avocat dans la vraie vie. Occasion de tenter de comprendre un peu d’histoire de ce pays qui a connu une République populaire marxiste léniniste sous influence chinoise ou russe (je n’ai pas très bien saisi), à partir de 1972. Le passage à un régime démocratique s’est effectué sans bain de sang. Gustave estime que le pays a gagné en liberté, mais beaucoup perdu au point de vue social. Les fonctionnaires ne sont plus payés et une grève générale est prévue fin février. L’individualisme a pris le pas sur le sentiment d’appartenance à une collectivité. C’est le sens de l’histoire, partout dans le monde ! Non ?
Me croira t-on ? Je suis en Afrique !!
12 heures d’un long voyage, trop long, attachée sur ce siège minuscule. J’en profite pour dormir beaucoup et tenter de rattraper les heures de sommeil en retard de ces derniers jours. Munie d’un oreiller, d’un masque et de boules Quiès, c’est pour moi un jeu d’enfant, et je me réveille ce matin en pleine forme !


Dîner commun à l’Escale de la Diaspora, un restau en plein air. Ils nous attendent, car une immense table est dressée, mais ne sauront pas nous servir à manger, car ... nous n’étions pas prévus ! Pas de doute, je suis bien en Afrique ! Personne ne s’impatiente vraiment. Nous changeons de lieu pour « Chez Maman Bénin ». Je suis épuisée, et ai un peu de mal à faire la conversation.
Ce matin, Roméo a dressé la table du petit déjeuner. Somptueuse et pour moi seule nous avons rendez-vous pour notre première réunion. Kekeli, mon correspondant au Togo, vient nous rejoindre. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports sera également présent.

La réunion me permet de m’acquitter d’un mot officiel en réponse à la bienvenue qui m’est renouvelée. Nous avons choisi le Bénin comme pierre angulaire du Rallye des Mots parce que ce pays a fait preuve dans la préparation de beaucoup de sérieux, de motivation et d’engagement. J’aurais dû avoir ces quelques mots hier déjà, mais le protocole n’étant pas mon fort et la fatigue du voyage, ne me l’ont pas permis.
Notre planning béninois est modifié en raison des vacances scolaires qui nous obligent à déplacer dans le temps les animations dans les écoles. Cette modification a des conséquences sur le planning général, et m’oblige à réduire assez sensiblement ce que j’avais appelé « mes périodes touristiques ». Il est certain maintenant que cet aspect du projet sera modifié. Les Béninois qui vont m’accompagner durant toute la tournée ne me quitteront pas d’une semelle, et dès qu’un rendez vous sera difficile à obtenir avec les officiels, il sera immédiatement pris sur le temps prévu pour la balade. Je risque de bosser beaucoup, beaucoup !
Mais je prends cela avec philosophie, et compte tenu de l’apport logistique essentiel que m’apporte la fédération béninoise, je ne saurais me plaindre.
Le fonctionnement de la réunion n’est pas très évident pour moi. Il arrive que j’aie du mal à suivre. Non pas que les participants ne s’expriment pas correctement, mais plutôt parce qu’ils parlent vite, à voix plutôt basse. Parfois, j’ai l’impression de ne pas tout saisir.

